J’ai eu la chance, très tôt, de rencontré des pratiquants passionnés qui m’ont aidé à progresser en karaté et en aïkido, que ce soit Charline Frétel, enseignante de Shinjukai Karate-Do au dojo Karaté Evolution à Libourne ou Julien Meille, enseignant Kishinkaï Aïkido à Sevran. Ils m’ont permis d’apprendre, d’affiner et de me surpasser. 🔥

Une sœur exceptionnelle au regard perçant.
Lorsque j’ai débuté le karaté à 15 ans dans un dojo à Libourne, j’avais en face de moi Charline, une jeune femme âgée de seulement 5 ans de plus que moi, très sérieuse et au regard perçant. Étant un élève assidu et participant à tous les cours dès mon premier jour d’inscription, je remarquais aussi sa présence. De mes 15 ans jusqu’à mes 18 ans, nous ne manquions aucun cours. Il arrivait donc parfois que nous soyons les deux seuls élèves présents sur les tatamis lors des jours de fêtes. De ce fait nous nous entraînions souvent à deux. Je me rappelle même qu’elle m’impressionnait par son regard et son sérieux, j’essayais de me surpasser à chacune de mes techniques. Nous pratiquions tout, de la pratique du kata jusqu’au combat en passant par le ippon kumite. 👊
Souvent avec mon professeur Nicolas Lorber, Charline Fretel et moi-même, nous partions en stage. Parfois de karaté Shotokan avec Jean-Pierre Lavorato ou bien d’aikido Kishinkaï avec Léo Tamaki. Allant parfois à Brest, Bordeaux ou Limoges, j’arpentais la France dans le seul but de pratiquer. C’est seulement maintenant que je comprends la chance que j’ai eu d’avoir une sœur de tatami avec qui partager les progrès, la sueur et surtout la joie de la pratique. 🥳

Un frère d’entraînement inattendu
À mes 18 ans, j’ai pris la décision de partir à Paris, pour l’université et les arts martiaux. Après 3 ans dans cette école de karaté-do, j’ai rejoint l’aïkido kishinkai. Dans ce petit dojo, également salle de danse, situé dans le 17e arrondissement, j’ai fait la connaissance d’un pratiquant réservé aux allures de boxeur au nom de Julien Meille. Lorsque j’arrivais dans cette école, comme à mon habitude, jamais je ne manquais un cours et comme vous pouvez l’imaginer, lui non plus ne manquait jamais un cours non plus. Lors de ma rencontre avec lui, son allure, son regard sévère, son sérieux et son désir de devenir meilleur, me rappelaient ma senpai du karaté. 🥋
Après quelque mois de pratique, Julien m’a invité à participer à des stages avec lui. Nous partions souvent pratiquer auprès d’autres enseignants comme Julien Coup ou Tanguy Le Vourc’h. Je n’étais qu’un débutant mais avant même de me connaître davantage, il m’a poussé vers le haut sans que je ne le réalise. Il m’a ainsi fait l’honneur de me choisir comme partenaire pour son troisième dan alors que je n’étais que mukyu*🫡. Il avait 30 ans, passait son troisième dan et moi je n’avais que 20 ans et passais mon premier dan, tout cela durant le Master Tour au Japon. Afin justement de nous préparer, nous nous entraînions encore plus, au dojo d’Archereau dans le 19e arrondissement de Paris, avec comme seul objectif de nous dépasser. 🔥

La transmission au cœur de la pédagogie
Que ce soit Julien ou Charline, ce sont pour moi des frères et de sœurs de tatami dont la bienveillance et le grand cœur m’ont permis d’atteindre ce niveau. Et je sais désormais que sans eux, je n’aurai pu.
C’est désormais à mon tour, avec les kohai* de mon propre dojo, de transmettre aussi généreusement que possible ce que j’ai moi-même reçu.
Quelle que soit votre pratique, rappelez-vous de ceux qui vous ont enseigné les valeurs des arts martiaux. 🙇♂️

Mukyu* : Sans grade
Kohai* : Junior, opposé à senpai, l’ainé.