Après quinze heures d’entraînement continu, lors de la troisième édition des 24h du Samouraï, Bertrand Jaillet, expert en karaté Shotokan de la JKA, m’invita à l’assister pour une démonstration.
Je l’avais déjà aperçu, à l’époque où je pratiquais l’Aïkido au Dojo 5. Ayant moi-même étudié le Shotokan entre 15 et 18 ans avec Nicolas Lorber, j’ai immédiatement perçu dans ses gestes une manière singulière, à la fois précise et paisible, d’incarner cet art.
Face à lui sur le tatami, je ne ressentais ni peur ni rivalité : une profonde sérénité émanait de ses mouvements, de son regard. Tandis qu’il s’adressait à deux cents pratiquants venus d’horizons divers, son discours — à la fois technique et humain — captivait l’assemblée.
Ce moment a été révélateur : j’ai compris que si le niveau technique est indispensable à la professionnalisation, il ne suffit pas. La bienveillance, la générosité et l’humilité sont tout aussi essentielles pour créer une atmosphère propice à l’apprentissage.

Les 24h du Samouraï sont un événement à ne pas manquer. Quand des pratiquants venus de toute la France se réunissent sur le tatami, au-delà de la discipline que chacun pratique, nous partageons tous la même ambition : nous dépasser.
Chaque édition m’a profondément marqué, tant par la richesse des enseignements que par les amitiés forgées.
Cette année encore, je passerai 24 heures sur les tatamis, animé par l’envie de découvrir, de recevoir et de transmettre.